Mehdi KANTAOUI, l’éditeur de Tunisia-universities.com et le présentateur de la chronique Academix diffusée en direct sur les ondes de RTCI a eu l’honneur et le plaisir de rencontrer Mr Aziz CHOUIKH, pour parler des mathématiques.
Mr Aziz CHOUIKH est Maître Assistant en Finance à l’ESCT université de la Manouba et étudiant en Licence 3ème année Mathématiques Appliquées à la FST (Faculté des Sciences de Tunis) Université Tunis-El Manar
Selon M. Aziz Chouikh, Maître Assistant en Finance à l’ESCT, l’amour des mathématiques n’est pas seulement un atout académique, mais une véritable locomotive de vie. Bien au-delà des chiffres et des équations, il s’agit d’une passion transmise dès l’enfance par l’environnement familial, puis nourrie par l’enseignant qui en devient le vecteur principal. C’est cette passion, moteur d’effort et de persévérance, qui permet de transformer les difficultés en opportunités d’apprentissage et d’épanouissement personnel.
Pré-requis, apprentissages et défis sont nécessaires pour qu’une personne réussisse son cursus universitaire quelque soit la discipline étudiée, en particulier la mathématique.
Des recherches scientifiques ont prouvé qu’à la naissance, nous avons, quelque soit le sexe, les mêmes capacités en terme de cardinalité (comptage : 1,2,…). Par conséquent, les pré-requis à la naissance sont identiques. La question, comment les développer ?
Dans une deuxième étape, il y a la première phase d’apprentissage dès le jeune âge et avant de rejoindre l’école. Durant cette période, les parents ont un rôle central.
En effet, ils sont responsables du développement des capacités mathématiques de l’enfant et aussi de la transmission de l’amour et la passion des mathématiques via l’environnement qu’il offre en termes de jeux et d’objets en relation avec la mathématique. Une évidence est que l’enfant apprend mieux en jouant.
Cet apprentissage se prolongera par continuité à l’école et au lycée. Durant cette deuxième phase d’apprentissage, au niveau de laquelle deux nouveaux éléments font apparition, à savoir : l’enseignant(e) et les autres apprenants. D’où une dynamique d’interaction a lieu :
- Enseignant(e) et apprenant
- Apprenant et autres apprenants.
L’acteur principal dans ces interactions est plausiblement, l’enseignant(e) qui transmettra non seulement les connaissances, les méthodes et les raisonnements mais aussi l’amour et la passion.
Plus l’enseignant(e) est passionné(e) des mathématiques plus les apprenants reçoivent mieux les instructions.
En outre, cet acteur principal a un rôle primordial dans la phase la plus délicate, à savoir : comment gérer les difficultés relatives qu’on rencontre en étudiant les mathématiques ?
Comment éviter à ce que la concurrence et la comparaison destructrices soient l’atmosphère de l’espace d’apprentissage?
L’enseignant(e) optimal est celui/celle qui enseigne à l’apprenant en mathématiques comment faire face aux difficultés, comment entraver ces difficultés et comment les surpasser.
À ce moment là, quand on fait face aux difficultés, formant ainsi un point d’inflexion dans notre attitude vis-à-vis des mathématiques, c’est l’amour de lancer un défi qui sera décisif.
Cet amour de contourner les obstacles sera la force motrice de notre volonté est ipso facto transmis par l’enseignant(e) en premier lieu.
Ces blocages et ces obstacles sont, en fait, des opportunités pour mieux apprendre la rigueur, la patience et le goût dualiste du défi en mathématiques. Cependant, l’enseignant(e) doit être capable à rendre l’apprenant conscient de la non-importance de la note, en d’autres termes, il ne faut pas que la note (< x0) relativement mauvaise décourage l’apprenant malgré que la bonne note (> x0) est évidemment encourageante. Il est centralement important de bien spécifier l’évaluation et la motivation à cette phase d’apprentissage.
En conclusion, la mathématique peut être conçue non seulement comme un arsenal de techniques de symbolisation, de formalisation et de raisonnement, mais aussi comme un ensemble de moyens pour comprendre, lire et déchiffrer notre univers.
Cette compréhension, cette lecture et ce déchiffrage sont indiscutablement limités et épistémologiquement controversés, mais qui évoluent continuellement.
Propos de Mr Aziz CHOUIKH
